Donc, selon le dernier baromètre électoral GfS, les citoyens suisses veulent la concordance. On peut les comprendre. Pourquoi renonceraient-ils à un régime qui semble pouvoir harmoniser tous les courants d’idée? Pourquoi critiqueraient-ils un système dont on leur dit depuis un demi-siècle qu’il est parfait? Le problème est qu’ils souhaitent aussi des orientations claires. Sur la croissance économique, les retraites, l’AVS, la santé, la fiscalité ou l’Europe, ils attendent des réponses cohérentes. C’est légitime. A quoi servent les élus, si ce n’est à donner une direction sensée à la Cité?
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Un bel été brûlant s’achève sur les premières lézardes de l’automne. La Suisse glisse doucement vers les élections fédérales. Malgré l’activité des partis et des médias, rien de surprenant n’est attendu. Confirmant les évolutions de deux décennies, les tendances sont connues. Le centre poursuivra sa lente érosion, tandis que le PS et l’UDC vont encore se renforcer. Pourtant, cette image de continuité prévisible est trompeuse. Elle cache de profondes fissures. Elle masque de nouveaux enjeux.
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Inutile de répéter ici l’argumentation pléthorique qui fait de l’intervention américaine en Irak un terrible désastre. Inutile d’inventorier les échecs dramatiques que cette aventure militaire est en train d’additionner. Quelle que soit la répugnance inspirée par Saddam Hussein, cette guerre ne trouve sur aucun plan sa légitimité ou sa pertinence. Chaque jour, l’aveuglement messianique de l’administration Bush apparaît davantage. Chaque jour, les morts et les blessés tombent inutilement, dans un conflit dont les souffrances préparent hélas d’autres souffrances pour les temps à venir.
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François Cherix et Philippe Pidoux, secrétaire général et coprésident du mouvement » Union Vaud-Genève – Pour une Suisse des régions « , répondent à l’article de Michel Rey et Martin Schuler ( » Le Temps » du 9 août sur le fédéralisme et l’aménagement du territoire. Ils estiment que l’alternative n’est pas entre un fédéralisme à sept ou à vingt-six mais entre fédéralisme et centralisation rampante.
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Etrange exercice que celui du Conseil fédéral mercredi 3 février dernier. Désireux de présenter sa politique d’intégration européenne, le gouvernement s’est appliqué à désintégrer toute présentation politique de ses objectifs. Energiques et volontaristes, les Conseillers fédéraux Cotti et Couchepin ainsi que l’ambassadeur Spinner ont clairement affirmé qu’ils n’affirmeraient rien. On savait l’ambiguïté du Conseil fédéral en matière d’adhésion. On découvre son habileté en matière d’illusion. Tout est fait pour que la confusion s’appelle pragmatisme. Tout est prévu pour qu’une hypertrophie du quantitatif masque la faiblesse du qualitatif. Un paquebot a été mis à l’eau, avec un moteur de scooter à l’intérieur. L’immobilisme est programmé. Du grand art.
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